Sarah Van Melick
La ballade de Drifa
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La ballade de Drifa dresse le portrait d’une amazighe (berbère), originaire du Rif. Il donne à entendre et à voir le récit d’une femme ayant vécu une migration contemporaine. Quels déplacements ? Quelles histoires ? Quels gestes et quels liens avec le monde qui nous entoure ? Quelles relations avec une mémoire collective ?
La pièce sonore, sans images, est construite en trois parties, tel le genre musical de la ballade.
Dans une première partie en langue amazighe, Drifa nous raconte son rapport aux langues tout au long de ses déménagements dans de nouvelles villes, de nouveaux pays et de nouvelles cultures. Dans une seconde partie en darija (dialecte marocain), elle raconte avoir pratiqué de la roqia (automédication) sur un agneau malade qui a alors été guéri. Dans une dernière partie en français, Drifa évoquera une de ses promenades.
Quels regards a-t-on de notre pays d’origine de ce côté de la Méditerranée? Comment se restructure une vie ? Quels gestes garde-t-on ? Comment vivre l’absence ? Le vide de son pays et celui laissé par la perte de l’être aimé ? Le mari de Drifa est décédé du cancer trois ans après leur arrivée en France.
Installation vidéo - 10’55 min - 2021-2022
© ADAGP, Paris, 2022
La ballade de Drifa #2
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A travers des gestes du quotidien, la série photographique faite en argentique questionne les liens entre le chez soi, son déplacement et le temps qui passe. Elle propose également une matérialité à un témoignage oral.
La ballade de Drifa #2
Série de 7 photographies argentiques sur dibond - 20 x 30 cm - 2021
© ADAGP, Paris, 2021