L’acclimatation, une circulation à double sens ?

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    L’installation collaborative et participative propose une autre circulation des plantes, des graines et des aromates qu’importent les personnes issues de la diaspora. Les 4 états possibles d’une plante en migration (déraciné, repiqué, planté et hybridée) sont ici présentés à travers la chiba (l’absinthe marocaine).
Pensée comme un pendant à la pratique massive et coloniale du jardin d’acclimatation, l’œuvre invite le spectateur à prendre un sachet plein et revenir avec ses propres graines / aromates afin de prendre part à une nouvelle circulation, une nouvelle migration.
L’œuvre a été réalisée après deux résidences artistiques, une à Grande-Synthe (59) et une à Saint Pantaléon (71). L'artiste travaille avec les jardiniers et les habitants du territoire où elle se trouve. Elle récolte des témoignages oraux sur la migration des plantes et leurs usages, et récupère aussi des graines ou aromates que ramènent les personnes de leur région ou pays d'origine. Avec ce que les
habitants lui donne, Sarah Van Melick conditionne dans des sachets cette récolte et crée en monotype (gravure à tirage unique) des étiquettes pour chaque plante. 

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