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Sejada


Je me suis intéressée ici à l’objet du tapis de prière et à son (mé)tissage. J’ai relié le tapis de prière avec le vitrail. J’exploite leurs similitudes dans un jeu de transparence des couleurs, des motifs et des lumières. Les deux définissent un espace propice à la communication avec le divin. Le vitrail apparaissant dans une architecture de l’arc et le tapis constitué du motif du mihrab*, se rejoignent ici pour ne former qu’un. Ils s’hybrident, se répondent et communiquent, une alliance se crée. Telle une porte ou une fenêtre de passage qui invite à être traversée. 

Avec la gravure j’ai fait ce cheminement à travers les strates tant métaphoriques que plastiques et cherché à retrouver un matériau transparent qui transmettrait une lumière. Ainsi je suis venue à faire de la gravure sur colle vinylique. C’est un matériau qui par son absorbion hydrométrique est poreux à son environnement, presque vivant, il «bouge» mais garde sa structure. L’accrochage sur les sangles noires tendues rappellent le sertissage des vitraux et construit les murs de l’habitat. Installée dans un cube qui l’englobe, la pièce invite le spectateur à y pénétrer pour l’habiter dans un esprit multiculturel. 

*  «Niche qui dans les mosquées, indique la direction sacrée de La Mecque.», L’art islamique, Dominique Clévenot, éd. Scala, 1997, p.124.

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Sejada

Vernis mou -  colle vinylique -  papier de soie - 121 x 80,5 cm - 2020
Vues d’exposition à La Manufacture de Roubaix durant la Biennale Objet textile 2020

© ADAGP, Paris, 2020

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