Sarah Van Melick
Harraga
4m x 2m x 0,70m
paquets de cigarettes - bois - polystyrène
2017
La barque est une analogie du migrant qui a « brûlé les frontières ». Le mot harraga est un terme de l’arabe maghrébin, désignant « ceux qui brûlent». La harga est l’action de « brûler les frontières ». Un harrag (harraga au pluriel) est un migrant clandestin, qui prend la mer depuis les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) à bord de pateras, ou d’autres embarcations (bateaux de pêche, bateaux pneumatiques à moteur) ou clandestinement dans des cargos, pour rejoindre illégalement les côtes andalouses, Gibraltar, la Sicile, les îles Canaries, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, l’île de Lampedusa ou encore Malte.
La Garonne un lieu de passage qui rappelle la traversée maritime des harraga. La barque de migrants est faite avec des paquets de cigarettes vides que je récupère auprès des vendeurs à la sauvette, qui sont pour la plupart des harraga. Ce matériel pour construire une embarcation en carton présente une certaine fragilité, une précarité, surtout mis sur l’eau.





